Réalisme
Le roman est un « monde créé de toute pièce pour être écrit ». L’idée de création est fondamentale. En effet, dès lors qu’un romancier prend sa plume, il peut donner vie et mort à ses personnages c’est-à-dire qu’il en est le « Dieu créateur ». Un roman n’est qu’une pure fabrication, une " machine inventée par l’homme ".
Il semble que l’homme est besoin de recourir à la fiction pour « corriger » sa propre histoire, se redessiner un monde. En fait, le roman ne nous donne qu’une image plus ou moins illusoire du réel puisqu’il reste toujours une création.
On peut l’observer dans la composition même du roman " traditionnel ". Un roman est un livre et un récit et le récit représente l’ordre -> le romancier met de l’ordre partout : dans l’histoire et même dans la tête des personnages, dans leurs pensées. Tout n’est que roman et non réalité : " les personnages de roman ont une naissance, une mort, des aventures de roman " ; ces personnages ont un destin tracé. Confondre réalité du roman et réalité du monde serait donc une erreur.
Balzac, comme Zola, et même comme tous, " feignent " la réalité car " leur monde est aussi créé de toute pièce pour être écrit ", leurs personnages ont un destin. Un personnage victime de son destin est par exemple Gervaise, dans L’Assommoir, qui n’échappera pas à l’alcool.
Pour Zola, « le romancier est