Nous étions le 15 décembre 2012, sous une nuit enneigée à Dijon. Je me posais une fois de plus de nombreuses questions sur mon avenir.
Ce soir-là, j’avais l’impression d’avoir pris conscience de ce que je voulais devenir. J’avais un rêve. En effet, nous étions allés voir un magnifique concert au Zénith, et j’avais été émerveillé par le chanteur, et surtout par son mode de vie apparent. Un jour cette personne avait créé des musiques, aujourd’hui il les chantait et c’était son métier. Il gagnait son argent comme cela. J’engageai la conversation avec mes parents :
- Papa, je veux faire ça plus tard. Moi aussi je veux vivre de la musique, je veux faire des concerts, m’exclamai-je.
- Chaque chose en son temps, mon grand. Pour l’instant, travailles à l’école, me répondit mon père, sûr de lui.
- C’est ce que je fais papa ! Mais quand je suis au collège je n’ai qu’une idée en tête, c’est refaire un concert, composer, chanter, dis-je, un peu vexé de sa réaction, négative à mes yeux.
- Mais tu fais déjà des concerts ! Tu crois qu’il y a beaucoup d’enfants qui ont déjà fait plus de 100 concerts à 14 ans ? Avant toute chose, passe le bac.
- Je n’ai pas envie de continuer les cours après le collège ! Je m’ennuie, et j’ai assez perdu de temps, papa ! J’aurais juste à composer et je pourrais faire des concerts, gagner de l’argent et donc commencer ma vie ! J’ai l’impression de perdre mon temps assis sur ces chaises en classe. J’en ai marre, me plaignis-je.
- Rien ne t’empêche de faire cela après tes études, tu es doué, mais il te faudra également de la chance pour réussir dans la musique. Si tu n’arrives pas à en vivre, il te faudra un travail et qui dit travail dit diplôme ! Et obtenir un diplôme signifie faire des études, c’est bête mais c’est la vie, c’est comme ça, m’expliqua ma mère.
Malgré mes excellents résultats, je ne voulais pas continuer mes études, persuadé que je pouvais très bien m’en sortir sans cela. Ma passion dévorante pour la musique augmentait sans