Réflexes monosynaptiques et temps de réaction
Introduction
A. F. Sanders a publié, en 1980, une analyse complète sur le processus de traitement de l’information. Dans son ouvrage, il explique que le temps de réaction est la somme des durées de chacune des trois étapes du traitement de l’information, soit l’identification du stimulus, la sélection de la réponse appropriée ainsi que la programmation de la réponse. En 1995, une seconde étude se basant sur les bases déjà préétablies de Sanders a démontré que le temps de réaction diminuait lorsqu’il y avait une période préparatoire précédant le stimulus, c’est-à-dire un indice qui prépare le sujet à réagir (Nandrino J. L., El Massioui F., 1995). Inversement, le temps de réaction augmentait lorsque le sujet ne pouvait pas anticiper.
Vernon B. Brooks, pour sa part, par la rédaction de « The neural basis of motor control » en 1986, établit qu’un temps de réaction associé à un réflexe monosynaptique devrait se situer entre 0,030 et 0,050 seconde, tandis qu’un temps de réaction associé à un mouvement volontaire devrait plutôt se situer entre 0,120 et 0,180 seconde.
Cette étude a donc pour but de comparer le temps de réaction d’une extension de la jambe associée à un réflexe rotulien et le temps de réaction d’une extension de la jambe associée à un mouvement volontaire initié par un signal tactile. L’hypothèse avancée est que le temps de réaction du réflexe sera inférieur au temps de réaction du mouvement volontaire.
Méthodologie
Le sujet de l’expérience était une femme de 18 ans, en bonne santé physique et ne présentant pas de troubles connus au niveau moteur. Ses temps de réaction liés à son réflexe rotulien ainsi qu’à l’extension volontaire de sa jambe dominante (la droite) ont été mesurés à l’aide d’un compteur spécialement conçu pour mesurer le temps de réaction qui comprenait à la fois un marteau ainsi qu’un interrupteur. L’interrupteur devait être fixé à un objet