Réflexion : la colonisation de l'afrique
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais vous saluer, saluer le CERAP et, en tout premier lieu, son Directeur général, le père Maugenest, ainsi que son second, le père Badot dont le dévouement et le concours efficace confèrent une seconde vie à cette Maison, plus exactement une nouvelle vocation, celle de créer un cadre de rencontre, de réflexion pour l’élite intellectuelle de ce pays.
Mieux, le CERAP, avec à sa tête le père Maugenest et le père Badot, a eu l’heureuse initiative, avec l’aide de plusieurs autres organismes, de promouvoir la production intellectuelle, dans l’intérêt de l’information et de la formation de la jeunesse de ce pays.
Je voudrais remercier le CERAP et sa direction, en votre nom à tous et aussi en mon nom personnel. Grâce à la bienveillance du CERAP, sera publié l’un de mes écrits, résumé d’un cours dispensé, il y a de cela une dizaine d’années, et qui n’aurait jamais vu le jour, sans leur concours.
J’ai donc été invité à vous livrer la primeur de cet ouvrage dont le titre sera probablement celui-ci : « l’Afrique au temps des Blancs ».
Mais pour l’heure, je me dois seulement de vous en donner la quintessence, ramassée sous le titre suivant :
la colonisation : un défi pour l’Afrique d’aujourd’hui
La colonisation de l’Afrique se déroule sur un laps de temps relativement court, quatre-vingts ans environ, de 1880 à 1960.
Cependant, le phénomène colonial représente une rupture majeure dans l’histoire du continent, au même titre que la révolution néolithique ou la révolution industrielle dans l’Europe de la fin du XVIIIe siècle.
Les changements, intervenus depuis lors dans l’évolution du continent africain, sont irréversibles. Ils marquent l’Afrique aussi bien aux plans politique, économique que social, de façon indélébile, au point que celle-ci se doit de réagir, face à cette intrusion étrangère, si elle ne veut pas y laisser son âme.