Réflexions sur l'éveil spirituel
Manfred dit :
2 mai 2010 à 10:35
Bonjour chère Claudette,
bien que tu ne m’aies pas personnellement posé la question j’aimerais partager mon expérience à ce sujet.
Je pense qu’au delà des mots qui, si nous nous en tenons à leur forme, alimentent ou peuvent alimenter des positions dogmatiques, il serait souhaitable d’interroger notre vécu, ce qu’il nous enseigne, ce qui nous affranchirait du désir et de la volonté de défendre ou de réfuter tel ou tel maître.
Dans les propos de ceux qui affirment qu’il n’y a pas d’action, quand je lis profondément, je vois de l’action et chez ceux qui éventuellement proposent des exercices, en parcourant leur littérature je vois de la non-action.
Je pense donc qu’il faut avoir une vue globale de l’oeuvre de chacun pour ne pas rester avec une vue très partielle d’un auteur sur la base da quelques fragments.
Dans ce texte même de Nisargadatta qui semble célébrer la non-action il dit: « Observez la montée des concepts et ensuite, leur disparition. » Observer, voir, sont des actes, des actes de la conscience, il n’y a rien de passif là dedans et un esprit qui ne fait rien au sens premier de ce mot ne peut pas se maintenir longtemps dans la conscience, laquelle exige une vigilance et un haut degré de discipline intérieure.
De même Eckhart Tolle propose des exercices, mais en même temps il professe la fin de toute recherche d’accomplissement de soi dans le futur, c’est ce qu’il appelle « transcender le monde ». Je ne vais pas rentrer dans les détails, ses textes sont largement diffusés en ligne pour ceux qui veulent en savoir plus, mais tout cela s’articule parfaitement et n’est pas contradictoire, mais comme je l’ai dit il est nécessire de s’affranchir de la dualité des mots pour voir la profonde unité qui soutend l’expérience de l’éveil de la conscience