Répression routière
L
a délinquance, c'est un monde dans lequel on sombre par dépit, par réaction, par contrainte. C'est un abime dans lequel certains tombent, qui aboutit souvent dans une cellule, ou plus grave encore. La délinquance c'est le chemin qui passe par les bancs de l'école, mais n'y reste pas assez. Parce que les salles étaient trop pleines, parce que les enseignants n'avaient pas assez de temps, pas assez de moyens, pas assez de motivations devant cette vague de jeunes qu'on leur déversait chaque matin des bus. Devant cette vague de jeunes sans repères, sans autorité autre que la leur, sans l'espoir que les efforts servent à améliorer leur avenir. Avec les parents qui fuient leurs responsabilités.
Ce chemin qui conduit ensuite dans les terrains vagues, au milieu de cannettes de bière, de bouteilles de vin ou d'alcool plus forts, au milieu de fumeurs de cannabis plus âgés. Ce chemin qui les conduit lentement vers le vol, vers les cambriolages, par goût du risque, par volonté de se faire accepter par ceux-là. Puis le chemin amène dans les bas-fonds, dans les arrière-boutiques, dans les lieux de perdition… La bagarre, les armes blanches, les armes à feu, les braquages, la violence deviennent alors le pain quotidien, la raison de vivre, le seul moyen de subsister… C'est une descente aux enfers programmée.
La délinquance n'est bonne pour personne. Pour la victime comme pour le "coupable". Et quand la délinquance gangrène la société, la peur n'est pas loin, la violence s'installe, la suspicion nait de chaque rencontre. La solidarité disparait, tout comme le partage. Les liens sociaux se délitent, les autorités ne sont plus respectées…
C'est un chemin dont il faut absolument préserver la jeunesse,