Répétition
CHAPITRE I : AVEC FREUD
Dans l’œuvre de Freud
On sait le prix qu’attachaient Freud et Lacan à ce que l’on appelle la culture humaniste.
Celle-ci repose sur le développement de ce qui existait depuis l’antiquité, à savoir les arts de la langue :
Grammaire, philologie, traduction, histoire, etc.
Depuis le 19e siècle il existe un discours qui se présente comme une science du langage engageant autres choses que les arts et les techniques de science. Freud pour sa part, marque très peu d’intérêt pour la méthode de la linguistique scientifique.
On note une ignorance presque systématique pour la grammaire comparée, pourtant en plein essor en son temps et qui étudiait tout spécialement les langues classiques qui le passionnaient
En revanche il marque un grand intérêt pour certaines propriétés du langage - exemple célèbre entre tous Le sens opposé des mots originaires, censés pouvoir témoigner de certaines propriétés des processus inconscients :
Il publie ce texte en 1910. Dans sa version en français il se trouve dans le livre L’inquiétante étrangeté et autre essais à la page 50.
Freud veut expliquer comment dans le rêve on ne trouve pas de contradiction, le rêve pouvant exprimer un désir par son sens opposé.
Il y a des mots dont la racine originaire peut contenir deux sens opposés. Pour cette étude Freud s’inspire des travaux d’Abel.
Par exemple dans la langue allemande le mot strâk signifie aussi bien fort que faible. Le mot lichte signifie lumière à Berlin, mais obscurité à Munich. A Berlin le mot hier peut signifier bière mais aussi bien eau.
En latin, altus signifie à la fois haut et profond. Si on caractérise un puits par ce mot on entend bien que son sens est changé.
En égyptien le mot ken exprime à la fois la force et la faiblesse. Si on veut dire fort, on accompagne le terme d’un hiéroglyphe représentant un homme debout, pour dire faible le hiéroglyphe représente un homme accroupi.
Le rêve peut