résistance chez les bactéries
Mécanismes d’apparition de la résistance :
1) La destruction ou l’inactivation de l’agent
2) L’empêchement de sa pénétration jusqu’au site microbien visé
3) La détérioration des sites ciblés par l’agent (par exemple, la modification d’un seul acide aminé du ribosome suffit à rendre le microorganisme résistant à certains macrolides)
4) L’expulsion rapide de l’agent hors de la cellule avant qu’il puisse agir
Les bactéries peuvent développer de la résistance à un antibiotique préalablement sensible, ce qui implique des changements génétiques. Cette résistance est souvent instable. Ces changements peuvent être de deux types : soit une mutation spontanée, soit l’acquisition de gènes par un autre micro-organisme.
Mutation chromosomique spontanée (évolution verticale)
La mutation chromosomique spontanée constitue un mécanisme de résistance aux antibiotiques chez environ 10 à 20 % des bactéries. Les gènes de résistance se situent alors dans le chromosome de la bactérie. Une mutation n’affecte qu’un caractère, et la résistance ne concerne généralement qu’un antibiotique ou qu’une famille d’antibiotiques ayant le même mécanisme d’action. L’utilisation d’une association de deux ou de plusieurs antibiotiques semble pouvoir prévenir l’émergence de mutants résistants. Par exemple, la résistance à la rifampicine et aux quinolones résulte toujours d’une mutation.
La résistance bactérienne par acquisition d’information génétique exogène représente la majorité des cas isolés en clinique et s’observe aussi bien chez les bactéries à gram positif qu’à gram négatif. L’acquisition de nouveau matériel génétique peut se faire soit par échange direct de matériel chromosomique, soit par échange d’éléments mobiles. Dans ce dernier cas, les gènes de résistance se trouvent dans un fragment d’ADN bactérien situé à l’extérieur et sur certains éléments mobiles du chromosome, tels les plasmides. Cette forme de