La contribution de Marianne JACQUIN s’inscrit dans un contexte d’apprentissage d’une langue étrangère seconde, et s’appuie sur les dispositifs didactiques liés à l’activité enseignante des opérateurs. L’évolution de la société tend à une complexification des demandes et donc à une transformation en continuité, des pratiques en place. On s’intéresse ici, au travail enseignant en situation de séquence d’enseignement et plus précisément aux dimensions didactiques, en faisant le lien avec ce qu’on appelle les gestes fondamentaux mais aussi avec l’analyse d’un recueil de données.

Les gestes fondamentaux permettent de mettre en place des dispositifs qui visent à réguler, institutionnaliser et construire une mémoire nommée : mémoire didactique. On pourrait parler d’universalité des gestes fondamentaux, mais il y a des variations en fonction de l’objet d’étude et de la personnalité de l’enseignant. On qualifie cela de « couleur spécifique ». Les dispositifs didactiques sont des outils, des moyens mobilisés par l’enseignant et ceci pour créer un contexte favorable, et donc de meilleures performances. Il y a conventionnellement, une base didactique partagée par tous. En revanche, le dispositif didactique se nuance souvent en fonction des besoins spécifiques du public enseigné. La régulation interne s’appuie sur des démarches outillées avec des supports tels que le texte modèle ou la feuille de route. Cette régulation est soutenue par un discours enseignant.
La deuxième forme de régulation est locale. Elle apparaît de manière continue au fil des interactions avec les élèves. Globalement, l’enseignant adapte ses méthodes de transmission suivant le niveau des élèves (leurs faiblesses et points forts) ou pour mettre l’accent sur les points importants. Par conséquent, il arrive qu’un enseignant reprenne des explications en L1, quand il les estime primordiales à comprendre. Quand il s’agit d’institutionnaliser, on part du postulat qu’il faille conventionnaliser certaines