Près du Pô vit un jeune Prince qui a toutes les qualités possibles et imaginables. Il est fort et aime la gloire mais surtout il veut rendre son peuple heureux. Son seul souci, c’est de ne pas trouver une femme fidèle. Il n’a pas confiance dans le beau sexe. Il jure de ne jamais se marier. Il passe ses journées entre les règlements de compte pour le gouvernement et la chasse. Ses sujets le supplient de prendre femme pour avoir un successeur. Le Prince leur répond qu’il est difficile de trouver une femme qui ne change pas après le mariage. Il n’y a que lui qui peut commander dans son couple. Il leur dit que, s’ils trouvent une femme belle, sans vanité ni orgueil, obéissante et patiente, il l’épousera sans hésiter. Après son discours, le Prince retourne chasser. Pendant la chasse, il s’éloigne seul et arrive dans un endroit magnifique dans lequel la Nature a repris ses droits. Il voit au bord du ruisseau une jeune bergère en train de filer. Elle semble magnifique. Le Prince est ému quand il la voit. Il n’a jamais vu une telle simplicité et pudeur chez une femme. Il lui dit être perdu, elle va le reconduire. Lorsqu’il veut boire au ruisseau, elle court lui chercher une tasse en argile qui lui semble des plus précieuses. Le Prince observe attentivement la route pour pouvoir revenir. Il rentre chez lui mais dès le lendemain, la séparation avec sa belle, l’attriste. Il retourne jusque chez Grisélidis et apprend dans quelle simplicité elle vit avec son père. Il est follement amoureux d’elle car en plus d’être belle, elle a de l’esprit. Le Prince annonce qu’il accepte le mariage et qu’il choisira sa femme dans son royaume. Tous sont fous de joie. La ville se met en activité. Les Dames font tout pour plaire au Prince (ce qui confirme son opinion sur le beau sexe) et les artisans travaillent tous à préparer un merveilleux mariage. Tout le monde a hâte de voir qui sera la promise. Lorsque le Prince se rend dans la forêt comme pour chasser, tout le monde se dit qu’il est «