Résumé de critique et clinique, deleuze
Deleuze, un des philosophes marquants du XXème siècle et dont les concepts ont été très largement repris, s’est toujours intéressé à la littérature. On se souvient de ses travaux consacrés à Proust ou encore Masoch. Critique et clinique se compose de dix-sept chapitres et réunit à la fois la critique d’œuvres littéraires et philosophiques. La question de l’écriture : « qu’est-ce qu’une œuvre littéraire ? » unifie et structure le livre. Deleuze l’annonce dans « l’avant-propos » : c’est parce que chacun de ces textes - inédit ou non - répond au « problème d’écrire », qu’il les a réunis dans Critique et clinique. La réflexion qu’il propose dans son ouvrage est clairement énoncée dans l’avant-propos et le premier chapitre. L’ouvrage de Deleuze avance en spirale, les œuvres évoquées se font échos, les thèmes qu’il développe se succèdent et se complètent. Il revient sans cesse sur les mêmes questions qu’il aborde sous différents angles. S’il semble s’en éloigner de temps à autres, c’est pour mieux y revenir, à la fin de chaque chapitre. En s’appuyant sur différentes études de textes appartenant tantôt au champ littéraire, tantôt au champ philosophique, Deleuze étudie les différentes contradictions qui constituent la littérature. Le titre indique lui-même la problématique de la littérature comme délire créateur et son écueil : le délire pathologie, relevant du « clinique ». Nous étudierons ce qu’est la littérature pour Deleuze et de quelle façon l’écrivain invente une nouvelle langue dans le langage et le porte ainsi à sa limite, qui se trouve du côté de la vision et d’auditions. Nous observerons, de même, la résonnance des concepts deleuziens dans le roman : Les Nuits de Strasbourg d’Assia Djebar.
Rappelons d’abord que la littérature est profondément créatrice pour Deleuze. Elle n’est pas simple transcription d’une réalité vécue. Une œuvre d’art fait surgir, à chaque fois, quelque