Résumé de jurisprudence
Immeubles Di Sabato :
CONTRAT DE SERVICES : En mettant fin à un contrat de courtage irrévocable au moment où aucune offre conforme à ses exigences n'avait été présentée, le vendeur a empêché la vente de l'immeuble, s'obligeant ainsi à payer la commission prévue à son courtier immobilier.
Résumé
Action en réclamation d'une commission (30 987 $). Accueillie en partie (26 940 $). Demande reconventionnelle (5 000 $). Rejetée.
La demanderesse est courtier immobilier. Le 5 juillet 2005, elle a signé avec les défendeurs un contrat de courtage exclusif pour la vente de leur immeuble, le prix étant fixé à 439 000 $. Ce contrat devait prendre fin le 30 juin 2006 et il était irrévocable jusqu'à cette date. Le 13 juillet, le contrat de courtage a été modifié pour porter le prix demandé à 449 000 $. Plusieurs offres d'achat ont été faites aux défendeurs, qui les ont rejetées. Vers la fin du mois de septembre, ils ont avisé la demanderesse qu'ils ne voulaient plus vendre leur immeuble. Le représentant de celle-ci leur a alors proposé de résilier le contrat moyennant le paiement d'une somme de 5 000 $ et du reste de la commission prévue au contrat s'ils vendaient leur propriété dans les cinq années suivantes, mais ils ont rejeté cette offre. Le 28 octobre, il a reçu une offre d'achat de 449 000 $, que les défendeurs ont refusé de considérer. La demanderesse réclame sa commission de 6 %. Les défendeurs contestent sa réclamation au motif que le contrat de courtage pouvait être résilié. Se portant demandeurs reconventionnels, ils lui réclament 5 000 $ à titre de dommages-intérêts.
Décision
Si les parties au contrat de courtage voulaient uniquement prévoir la date de la fin du contrat, elles n'avaient pas à faire état de son irrévocabilité. En ajoutant cette caractéristique, elles ont nécessairement voulu ajouter un élément à ce qui était déjà prévu. Le contrat de courtage était donc à la fois exclusif et irrévocable. En informant le