Résumé de la leçon de ionesco
Un professeur âgé donne une leçon particulière à une élève de dix-huit ans, pleine de zèle, mais bornée. Le professeur parle de géographie, d’additions, de multiplications, de linguistique, et de bien d’autres sujets.
“Le professeur : Magnifique. Vous êtes magnifique. Vous êtes exquise. je vous félicite chaleureusement, Mademoiselle. Ce n’est pas la peine de continuer. Pour l’addition, vous êtes magistrale. Voyons la soustraction. Dites-moi, seulement, si vous n’êtes pas épuisée, combien font quatre moins trois?
L’élève : Quatre moins trois?... Quatre moins trois?
Le professeur : Oui. Je veux dire : retirez trois de quatre.
L’élève : Ca fait... sept? “
L’élève qui était ardente, gaie, dynamique, est peu à peu vidée de sa vitalité, alors que le professeur, d’abord timide et nerveux, gagne de l’assurance : “Ce n’est pas ça.
Ce n’est pas ça du tout. Vous avez toujours tendance à additionner. Mais il faut aussi soustraire. Il ne faut pas uniquement intégrer. Il faut aussi désintégrer. C’est ça la vie.
C’est ça la philosophie. C’est ça la science. C’est ça le progrès, la civilisation. “
Il ira jusqu’à violer et assassiner son élève. Viol mental avant le viol sexuel... “Et je vous avais bien averti, pourtant tout à l’heure encore : l’arithmétique mène à la philologie, et la philologie mène au crime...” résume la bonne.
Symbole de la mauvaise mère, la bonne domine le professeur. C’est elle qui, pratique et bien organisée, fait disparaître le cadavre de la jeune élève usagée.
“Le professeur : On risque de se faire pincer...avec quarante cercueils... Vous vous imaginez... Les gens seront étonnés. Si on nous demande ce qu’il y a dedans?
La bonne : Ne vous faites donc pas tant de soucis. On dira qu’ils sont vides. D’ailleurs les gens ne demanderont rien, ils sont habitués.” La bonne met alors au bras