Résumé de thèse
L’existence et la vivacité de la presse francophone au Maroc est la preuve que la langue française n’a en rien reculé du territoire, malgré la fin de la présence coloniale française, en 1956. Le français marocain se trouve être sujet à différentes influences : celle de l’anglais, langue qui tend à s’imposer mondialement ; celle de l’espagnol, étant donnée la proximité ainsi que les relations étroites qu’entretiennent l’Espagne et le Maroc ; celle de l’arabe, langue officiel du royaume. Tout comportement langagier au sein d’un peuple ou d’une communauté est inévitablement lié à son histoire, et l’alternance codique ou le recours aux emprunts reflètent l’interpénétration des langues. En outre, le discours journalistique est, nous croyons, un des révélateurs manifestes de la langue telle qu’elle est parlée à un moment de son existence. Présentant certes des spécificités, la langue journalistique n’en reste pas moins celle qui use des mots reflétant les réalités de l’époque. Notre recherche est fondée sur les articles de la presse francophone marocaine de ces dernières années. L’objectif consiste en une étude descriptive des phénomènes d’emprunt linguistique ainsi que d’alternance codique, ce dans le but d’estimer l’influence de l’anglais sur le français et de répondre, entre autres, aux questions suivantes : les emprunts de la presse francophone marocaine reflètent-ils la néologie par emprunt de la langue française ? Sont-ils les mêmes que ceux de la presse française ? Quels rôles jouent les mots étrangers dans la presse francophone à l’étranger ? Notre étude se divise en deux principales parties : une approche théorique des deux phénomènes linguistiques ainsi que l’analyse des données extraites du corpus