Résumé fin de partie
Le titre place la pièce au cœur d’une problématique temporelle.
- Le substantif « fin » indique la limite, l’arrêt d’un procès se situant dans le temps. Entrer en lecture avec ce titre en tête indiquant le terme absolu du procès est en soi contradictoire. L’horizon d’attente du lecteur est par là même déroutée face à cette contradiction de début et de fin, contradiction ou non sens vers lequel tend la pièce.
- Le nom « partie » implique une relation du fragment au tout, la notion d’une confrontation entre deux adversaires ou individus dans une situation donnée. Sa traduction anglaise (Endgame) peut faire référence au jeu d'échec dont Beckett admirait la lutte violente sur l’échiquier. Hamm serait un roi perdant et condamné à la défaite et Clov, son pion, lui donnerait l’illusion d’avancer sur un échiquier, alors que la partie est déjà perdue. Qu’il s’agisse d’un jeu ou du fragment final d’une vie, les questions restent ouvertes.
Quel jeu est en cours ? Quel enjeu entre les personnages ?
2. Le résumé
• p 11- 13
La pièce s’ouvre sur un ballet de gestes, dans le silence. Le spectateur est en suspens, en attente d’une parole, attentif à l’évolution de Clov sur scène.
Le décor est dénudé, entre obscurité et faible lueur. Le personnage exécute une gestuelle machinale, dont on sent le respect d’un rituel soigneusement mesuré, dans un huis-clos sombre où deux fenêtres placées à hauteur d’escabeau opposent intérieur et extérieur, puis terre et mer. Clov multiplie les postures d’observation parallèles entre les deux fenêtres et commente d’un rire bref, dont le cynisme se perçoit aisément. Il est celui qui découvre les personnages, se contentant du même rire bref. Il participe de la découverte de cet espace cellulaire silencieux.
• p 13 – 21
Les premiers mots de Clov ouvrent sur un temps infini, même s’il annonce une fin virtuelle. Il erre dans un flottement qui semble l’espoir d’une fin désirée mais improbable. Hamm, aveugle, cloué à son