Résumé jacques damour , emile zola
À Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, Jacques Damour se remémore son passé parisien. Ciseleur sur métaux, il épouse Félicie, dont il a deux enfants. Ils s’installent dans le quartier de Ménilmontant, à Paris : «il n’y avait pas dans la maison de famille plus rangée. On les citait pour le bon exemple ». Pendant le siège de Paris, lors de la guerre franco-prussienne, ils reçoivent souvent Berru, un voisin peintre dans la misère. Celui-ci clame des idées républicaines qui fascinent Jacques et Eugène, le fils des Damour, alors âgé de dix-neuf ans. Lorsque la Commune s’instaure, Jacques et Eugène, las de la misère engendrée par la guerre, participent à la lutte armée, tandis que Berru trouve « une planque » à l’intendance de l’armée révolutionnaire. Eugène est tué dans les combats. Son père écrit au dos d’une photographie du jeune homme qu’il le vengera et poursuit néanmoins la lutte ; il subit « de longues heures passées dans des endroits obscurs, des marches accablantes au soleil, des cris, des coups, des foules béantes au travers desquelles il passait ». Après avoir échappé de justesse à une exécution sommaire, il est arrêté. Condamné à la déportation à Nouméa, il promet à sa femme de revenir.
CHAPITRE II :
Après deux ans d’une conduite exemplaire au bagne, Jacques, désespéré de ne plus recevoir de nouvelles de sa famille, s’évade. Il décide cependant d’attendre un peu avant de rentrer en France. Félicie, de son côté, reçoit un avis de décès, mais Jacques a en réalité été confondu avec un autre. Après une attaque de fièvre jaune qui l’affaiblit pendant plusieurs mois, Jacques part vers l’Amérique, déterminé à faire fortune dans les mines d’or et à rentrer riche à Paris : « Alors, commença une existence trouble qui le roula au hasard, dans un flot d’aventures à la fois étranges et vulgaires. » Dix ans plus tard, après avoir exercé cent métiers, il se retrouve misérable et échoue à Bruxelles sans même songer à rentrer à Paris. Les lettres qu’il envoie à