Résumé la dynamique du capitalisme
Il convient de distinguer économie de marché et capitalisme. L'économie de marché représente la liaison entre la production et la consommation. Entre le XVe et le XVIIIe siècle, le marché s’élargit avec l’échange de quelques rares biens dans le monde entier. Les prix sont déjà en variation, mais il ne parvient pas a s’autoréguler. Le capitalisme, se laisse définir par l’interdépendance entre capital et capitaliste. Il n'y a pas de société sans capital, mais le capitaliste n'apparaît qu'à la fin du Moyen Âge.
Braudel distingue deux formes d'économie de marché : * La forme A regroupe « les échanges quotidiens du marché, les trafics locaux ou à faible distance : ainsi, le blé, le bois qui s'acheminent vers la ville la plus proche ; et même les commerces à plus large rayon, lorsqu'ils sont réguliers, prévisibles, routiniers, ouverts aux petits comme aux grands marchands. » (p. 54). * La forme B est caractérisée par son caractère aléatoire, « fuyant la transparence et le contrôle ». Par exemple le « private market » au Royaume Uni, qui s’oppose au (« public market »). Le private market est l’achat par le marchand directement au producteur. C’est un échange inégal, puisque le marchand est le seul à connaître le marché aux deux bouts de la chaîne. Braudel parle d’un « contre marché » car les prix échappent aux règles. Ce marché est principalement constitué par des grands marchands ou des négociants, c’est eux qu’on appelle capitalistes (ils investissent et sont dans une logique d’enrichissement)
Les participants à la forme A sont touchés par la division du travail : leur travail est souvent dans un unique secteur d’activité. Au contraire, les capitalistes ne sont presque jamais spécialisés jusqu'au XIXe siècle. Pour Braudel le capitalisme n’est pas dans les sociétés d'Ancien Régime le moteur du développement