Résumé premier chagrin
Lorsque Sophie a répondu à l’annonce de Mouche, elle ne s’est pas posé de question. Bien décidée à se prendre en charge, l’adolescente ne s’attendait toutefois pas à un baby-sitting si particulier : pour dix euros de l’heure, c’est principalement sur une mamie en fin de vie qu’elle s’engage à veiller. Mouche ne lui a pas caché la réalité à laquelle elle serait confrontée : « J’ai un cancer, Sophie. Il me reste quelques mois avant de mourir. » Atteinte d’une maladie dont elle ne guérira pas, cette épicurienne a pourtant choisi de vivre avec intensité, de profiter de chaque instant et de préparer avec soin son départ. Lucide et en paix, elle explique à sa jeune gardienne son option pour les soins palliatifs et non pour l’euthanasie : « … j’accepte de mourir, mais je ne le choisis pas. J’aime trop la vie. » Sophie l’aidera alors à écrire aux hommes qu’elle a fréquentés, à rédiger faire-part et testament ou encore à choisir son cercueil avant l’arrivée tant espérée de ses petits-enfants. A ce propos, Mouche se souvient avec douleur de la peine qu’elle avait ressentie à l’âge de six ans, alors que ses parents l’avaient « privée de la mort de sa grand-mère ». Pas question donc que les siens soient aujourd’hui écartés, sous prétexte qu’ils sont trop jeunes. Elle tient à les accompagner, à leur permettre de préparer leur deuil en toute sérénité.
Sophie parviendra-t-elle à garder la distance nécessaire et à rassembler autour de Mouche sa famille déchirée ?
Un magnifique petit roman pour évoquer – sans voyeurisme ni fausse pudeur – la maladie dévastatrice, la déchéance physique et l’attente de la mort. L’auteure traite ici les plus jeunes avec le respect et la confiance qu’ils méritent en rappelant, à travers la voix de Mouche, que « les enfants comprennent beaucoup de choses quand on leur dit la vérité