commentaire d'Antigone de Jean Anouilh
Dans la scène que nous allons étudier Antigone et Créon se disputent, nous allons donc expliquer en quoi il s’agit d’une scène d’affrontement.
En premier lieu nous montrerons que leurs comportements s’opposent puis nous verrons que les deux personnages ont une vision différente du bonheur.
Tout d’abord c’est Créon qui débute la conversation avec un ordre « marie-toi » (ligne 1) adressé à Antigone, donc dès les premiers mots on remarque que Créon fait preuve d’autorité. Dans le même paragraphe, Créon cherche à montrer sa supériorité en employant toujours des verbes à l’impératif comme « sois heureuse » (l.1), « retiens-la » (l.4), « ne les écoute pas » (l.5) et « ne m’écoute pas » (l.5). Il répète ensuite deux fois « ferme tes mains » (l.2-3), ce qui souligne une insistance sur cet acte que Créon pense être essentiel.
Antigone, quant à elle, n’approuve pas du tout le discours de Créon, et essaye de s’imposer en posant pleins de questions sur ce qu’elle et son bonheur deviendront si elle suit les paroles de Créon : « Que sera-t-il de mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle la petite Antigone ? » (l.13-14).
Créon n’accepte pas qu’Antigone lui réponde ainsi, il dit alors qu’elle est « folle » (l.17) puis lui ordonne de se taire : « tais-toi » (l.17). Antigone rétorque alors « Non, je ne me tairai pas ! » puis reformule et repose ces interrogations à Créon.
Créon ne répond toujours pas et choisit ensuite de poser une question à son tour à Antigone.
Jusque-là on peut observer que les deux personnages ont un fort caractère et qu’il restent tous les deux positionnés sur leur idée bien définie car Créon ne revient pas sur ce qu’il a dit et ne répond pas aux interrogations posées par Antigone, tandis que