Révolution industrielle au ru
La révolution industrielle
Au milieu du 19e siècle, la Grande-Bretagne est la première puissance mondiale. La révolution industrielle, dès la fin du 18e siècle, a permis le démarrage (« Take off » de Rostow) de l'économie britannique qui passe de l'économie artisanale à l'économie industrielle en deux phases :
1760-1830 : La révolution industrielle bouleverse l'industrie textile. L'industrie cotonnière est essentielle, entraînant et animant les autres secteurs comme la construction ou la chimie des colorants. Nous sommes sous les règnes de George III (1760-1820) et George IV (1820-1830), et cette période a été entrecoupée par les guerres contre Napoléon.
1830-1850 : La Grande-Bretagne connaît une phase essentielle de son développement : un second démarrage « véritable aventure économique »[1] pendant laquelle l'industrie métallurgique passe au premier plan, animée par le développement du chemin de fer.
Les productions de charbon et de fer triplent. La période suivante 1850-1880 voit l'apogée de l'Angleterre libre-échangiste et industrielle, mais la fin du règne de Victoria (1837-1901) laisse poindre des signes de déclin.
Les préconditions de la Révolution
Les capitaux
La révolution industrielle nécessitait des capitaux et de la main-d'œuvre en plus des ressources en fer et charbon dont l'Angleterre ne manquait pas, non plus que d'esprit inventif et entreprenant. Les capitaux avaient été accumulés au long des 16e et 17e siècles dans le commerce maritime. Après avoir évincé l'Espagne (Grande Armada, 1588)[2] la Grande-Bretagne, maîtresse des mers, s'était réservé le commerce avec ses colonies et le quasi-monopole du transport des marchandises qu'elle importait, par l'Acte de Navigation de 1651, ruinant ainsi en partie la