Révolutions yémenite
A.Cadre générale
Les protestations yéménites de 2011 désignent un mouvement de contestation de grande ampleur se déroulant au début de l’année 2011 à Sana’a et dans plusieurs autres villes du Yémen. S’inspirant des précédents tunisien et égyptien, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleurs conditions de vie et le départ du président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Le mouvement de contestation part de l’Université de Sana’a (la capitale) et les étudiants sont rejoint par des manifestants. Le mouvement est rejoint en mars par l’opposition parlementaire et par d’importantes tribus. Puis des généraux de l’armée rejoignent l’opposition pour demander le départ du président. Le gouvernement tente de réprimer le mouvement, faisant parfois de nombreux morts. Des affrontements entre loyalistes et opposants ont également lieu. L’état d’urgence est décrété le 18 mars. Le président refuse de se plier aux exigences des opposants mais fait des concessions. Il annonce d’abord le 2 février qu’il ne se représentera pas à la fin de son mandat, en 2013. Il propose ensuite début mars une réforme de la Constitution et des élections d’ici à un an. Le 20 mars, il propose un référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielles et son départ avant la fin de 2011. Pendant cette succession d’annonces, les manifestations de l’opposition continuent, et sont régulièrement réprimées dans le sang. Des places sont occupées dans différentes villes. L’opposition est progressivement rejointe par des personnalités importantes, diplomates, militaires, chefs de tribus, dignitaires religieux. En face, le président Saleh multiplie les dépenses, par exemple pour payer des contre-manifestants (160 € la journée, soit plus que le salaire mensuel), au point de faire baisser les réserves de devises du Yémen de cinq milliards de dollars.
B.Contexte