Rôle des impôts
Friedman est le père du courant « monétariste » et a notamment réactivé la théorie quantitative de la monnaie. Selon celle ci, c’est l’augmentation de la masse monétaire qui est la cause unique de la hausse des prix : « L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production », écrit-il en 1970. Son analyse s’inscrit alors dans un contexte de cette époque marquée par une forte inflation les pays occidentaux. Surtout Friedman permet d’expliquer le phénomène de « stagflation » (croissance faible et inflation forte) auquel sont confrontés les pays occidentaux dans les années 1970, notamment suite aux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Il ne suffit pas d’abaisser les taux d’intérêt (ce qui augmente en retour l’inflation) pour relancer l’investissement et la croissance. Dès lors Friedman recommande en premier lieu de lutter contre l’inflation, phénomène qu’il juge dangereux et sans aucun bienfait à terme pour le fonctionnement de l’économie, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux d’intérêt. C’est cette politique qui sera menée par Paul Volcker, à la tête de la FED à partir de 1979 et qui parvient à diminuer l’inflation de 13,5 % (en 1981) à 3,2 % en 1983.
La critique de l’interventionnisme public
Concernant la consommation, Milton Friedman a formulé l’ « hypothèse du revenu permanent » qui postule que les agents économiques agissent, non pas seulement en fonction de leur revenu disponible, mais en fonction du revenu futur qu’ils anticipent. Celui-ci étant relativement stable, ce phénomène tend à lisser l’évolution de la consommation et à la rendre moins sensible, d’une part aux évolutions de la conjoncture, d’autre part aux politiques de relance préconisées par Keynes. Par ailleurs Friedman que toute