Safran
Les réseaux informatiques de sa filiale Turbomeca auraient été visités par des hackers. Le tribunal de Nanterre a ouvert une enquête judiciaire. En parallèle, Renault tient demain un conseil d'administration extraordinaire consacré aux leçons à tirer de sa vraie-fausse affaire d'espionnage.
Espionnage industriel en France : après Renault, Safran ? Alors que va se tenir lundi, sous la présidence de Carlos Ghosn, un conseil d'administration extraordinaire consacré aux leçons à tirer de la vraie-fausse affaire d'espionnage qui a projeté le constructeur automobile sur le devant de la scène médiatique, une autre affaire vient de faire son apparition. Cette fois, la construction aéronautique est visée, et Turbomeca, une filiale du groupe Safran, serait en cause.
En effet, le « Monde» écrit dans son édition du week-end que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) enquête sur des soupçons d'espionnage visant Turbomeca dont les réseaux informatiques auraient été «pillés» pendant plusieurs mois,.
Une enquête judiciaire est en cours au tribunal de Nanterre sur ce dossier, a-t-on appris samedi de source proche du dossier confirmant l'information du «Monde». Cette information a été ouverte à l'automne dernier et l'enquête est conduite par la DCRI, a-t-on ajouté sans autre précision.
Une dizaine de placements en garde à vue
Turbomeca fabrique des composants de moteurs d'hélicoptères. Sur son site internet, l'entreprise indique être le premier fournisseur de turbines d'hélicoptères en Chine, pays où elle a renforcé à l'automne dernier sa coopération avec le groupe aéronautique AVIC (Aviation Industry Corp of China). «Pendant huit mois, de janvier à septembre 2010, une attaque de grande ampleur a permis à ses auteurs de piller méticuleusement les réseaux informatiques des laboratoires de recherche de Turbomeca », écrit Le Monde.
« La perte de technologie est incalculable », selon une source au sein de Safran citée