LE RAPPORT ENTRE SAINT JERÔME, LE LIVRE ET PLUS LARGEMENT LA LECTURE

A. Historiquement

La figure de Saint Jérôme est bien souvent associée à la lecture. C'est d'ailleurs le saint patron des Bibliothécaires donc par la même occasion le saint patron des lecteurs. Il faut remonter aux origines de Saint Jérôme pour essayer de comprendre pourquoi saint Jérôme est associé à la lecture. En effet, je pense qu'il est important de rappeler que dans la première partie nous avions précisé que Saint Jérôme, dès son plus jeune âge excelle dans le domaine des lettres. Il fut d'ailleurs confier au grammairien de Rome, Aelius Donatus, commentateur entres autre du poète Virgile et de Térence. En 359, nous dit-on dans l’œuvre de Jean Paris, il est admis en cette école de fins lettrés alors qu'il n'est qu'un adolescent. Il y restera douze ans étudiant ainsi la littérature, la rhétorique et la philosophie (Pythagore, Platon, Aristote etc... » Il commencera alors à acquérir une importante bibliothèque.
A travers ce rappel de l'histoire de Saint Jérôme nous voyons bien que, dès son plus jeune âge il a été plongé dans l'univers des lettres qu'il le suivra alors durant toute sa vie.
(petite parenthèse : rappelons que durant sa vie il partit pour la Terre Sainte et se retira trois fois dans le désert de Syrie pour y faire pénitence.)
C'est à son retour à Rome vers 382, qu' il devient un des familiers du Pape Damase qui le charge de traduire la Bible en latin d’après la version grecque de la septante et les manuscrits hébreux conservés. Il meurt en 420. Plusieurs fois révisée, sa version de la Bible, appelée vulgate, est reconnue comme version officielle de l’Église par le Concile de Trente. Jérôme, installé à Bethléem, part des manuscrits en hébreu pour traduire l’Ancien Testament et cherche conseil auprès de lettrés juifs. Plusieurs épisodes ont été ensuite rattachés à sa vie par des textes apocryphes (se dit d'un texte dont l'authenticité est douteuse) comme la Légende Dorée