Salut
17.11.11
110
La nouvelle Sur l’eau a été publiée par Maupassant en 1881 dans le recueil de La Maison Telllier. Cette nouvelle, qui relève du genre fantastique, raconte l'histoire d'un batelier restant coincé sur une rivière pendant la nuit, car son bateau est coincé par le cadavre d'une vieille femme, que l'on découvre à la fin. La rivière, personnage principal dans cette nouvelle, est présentée comme ayant un côté plutôt mystérieux et un autre côté plus macabre.
La rivière est au début de la nouvelle présenté comme étant la Seine, mais dans la suite on ne la désigne plus par ce nom et on la compare plutôt à une entité abstraite. Cela efface son côté rassurant, familier. On utilise aussi le champ lexical du mystère pour la désigner comme une « chose mystérieuse, profonde, inconnue » (l. 13), pour essayer de lui donner un côté étrange. Elle est également inquiétante et silencieuse dans la plupart de ses descriptions : « le fleuve était parfaitement tranquille » (l. 53), « rivière est silencieuse et perfide » (l. 19), comme un serpent ou un animal sauvage. La rivière est aussi décrite comme étant sombre et noire : « profondeurs noires » (l.24), « eau noire » (l. 93), et tout cela contribue à l’aspect inquiétant de la rivière. Le brouillard dans la rivière contribue aussi à renforcer cet aspect: « brouillard qui rampait » (l. 81)et à comparer la rivière au « pays des mirages et des fantasmagories » (l. 13).
Ensuite, la rivière, au fur et à mesure que la nouvelle avance, est comparée à un espace mortuaire, à cause de son ambiance macabre et de ses bruits lugubre; « comme un cimetière » (l. 15), « le plus sinistre des cimetières » (l. 16), « l'eau clapotait lugubrement », « où l'on pourrit dans la vase » (l. 24). On sent également que le narrateur a très peur de la rivière et de finir noyé: « il y avait pour moi neuf chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon nageur que je fusse » (l. 95).