Sans l'autre je ne suis rien, je n'existe pas
« Sans l’autre je ne suis rien, je n’existe pas. »
Alexandre Jolien
« Sans l’autre je ne suis rien, je n’existe pas. »
Alexandre Jolien
« Aaah, qu’est-ce que tu serais sans moi ! » Tout le monde a déjà entendu ça un jour. Au-delà de l’anecdote, la problématique de la nécessité d’autrui reste bien réelle. Alexandre Jolien a dit qu’il avait besoin de l’autre pour être quelque chose, pour exister. Selon lui, si l’autre n’existe pas, alors lui non-plus. Il est néant. L’auteur de livres de philosophie est handicapé moteur cérébral. Chaque pas de sa vie a été un combat. S’il est arrivé là où il est aujourd’hui c’est grâce aussi à ceux qui ont su l’entourer dans ce combat. Si logique dans son cas, ce texte traitera du besoin de l’autre pour exister pour tout un chacun: pourquoi a-t-on besoin des autres ou pourquoi n’en a-t-on pas besoin et comment considérer chacun de ses arguments.
S’il va sans dire que d’autres, à savoir en premier lieu nos parents, sont à l’origine de notre venue au monde, il est intéressant de chercher plus loin une réponse à ce besoin d’autrui.
Tout d’abord, l’homme a besoin de ce que les autres lui apportent. Il a besoin qu’on s’occupe de lui, dès la naissance et tout au long de sa vie. Bien sûr, il doit satisfaire à des besoins matériels qu’il pourrait difficilement assumer seul, d’autant plus qu’il est jeune. (Par exemple le besoin de se nourrir, de se loger, de se protéger etc.) Mais au-delà de la simple réalisation de ces impératifs, il a également des besoins d’ordre psychologiques ; besoins d’attention et d’affection. Les expériences de Fréderic II du Saint Empire, ou plus proche de nous, celles autrement rigoureuses de René Spitz, dans les années 40, nous montrent que des enfants coupés du monde, de toute affection et de tout contact social présentent un énorme retard, non-seulement de socialisation, mais également moteur et intellectuel au cours de leur développement. Il arrive