Sarkozy président
Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux des Organisations internationales,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Qui aurait cru lorsque le G20 s'est réuni pour la première fois à Washington que ces rencontres nous mèneraient 3 ans plus tard à aborder le sujet de l'agriculture ?
Et pourtant, rebâtir le capitalisme mondial, ce n'est pas seulement changer son mode de fonctionnement, c'est aussi remettre au centre de ses priorités les besoins des peuples et l'activité des hommes. L'agriculture est la première activité dans le monde, l'agriculture est la première réponse aux besoins vitaux des populations. A ceux qui en doutent encore, l'actualité vient apporter les terribles preuves de l'urgence qu'il y a à inscrire l'activité agricole au cœur de notre action. Depuis le début de l'année, 44 millions de personnes ont plongé dans la pauvreté, depuis le début de l'année, dans des pays qui risquent à tout moment d'être déstabilisés par les émeutes de la faim.
Trop longtemps on s'est contenté de dire que l'agriculture était un paramètre de la croissance mondiale parmi d'autres. Lorsqu'il y avait des crises agricoles, faute de consensus, faute de courage aussi, faute de courage, on écrivait des rapports, on évoquait la nécessité de mener une réflexion, plus tard, toujours plus tard. En fait, jamais. Aujourd'hui, il est temps d'agir. L'agriculture doit reprendre toute sa place au sein d'une économie mondiale qui retrouve du sens, une économie mondiale qui crée de la valeur pour tous et qui la partage, une économie qui respecte le travail des paysans et qui construit une croissance durable.
Il en va de la vie de milliards de gens à travers le monde, il en va de l'équilibre de vos sociétés, il en va de la préservation de nos ressources naturelles.
La flambée des cours des matières premières menace aujourd'hui la reprise mondiale. Elle peut plonger des populations entières dans la famine et la pauvreté. Elle provoquera