satyre
Dans Pierre et Jean, l'eau est souvent symbole de désir. Ex : Jean rêvant d' "une coquette comédie d'amour mêlée à la pêche, dans le clapotement de l'eau" (l. 29-30). Or, la situation, ici, est l'exact inverse : les deux personnages s'éloignent symboliquement de l'eau au moment où leur amour devrait culminer (l. 1-2)
L'échange verbal est limité au minimum :
- "Mon cher ami" (l. 4) est le seul terme affectif, encore que très distant
- "Ils se turent" (l. 26), "en vingt paroles" (l. 31) montrent bien la brièveté de l'échange
B. Des préoccupations bourgeoises surtout de la part de Mme Rosémilly
Il y a de sa part un refus des jeux amoureux : "je ne suis pas une jeune fille" (l. 5)
Elle utilise le vocabulaire de la logique (relevé des lignes 5 à 10)
Elle se préoccupe exclusivement de l'avis des parents Roland (4 des 7 répliques de la conversation tournent autour de ce sujet : les citer)
La seule expression de "sentimentalité" qu'elle manifeste pour Jean ("Je vous crois bon et loyal" (l. 19-20) = sous-entendu : "vous ferez un bon mari") montre bie ... » Cette aspect ridicule est renforcé par la situation des personnages, « ils étaient debout [...] dans la marre salée qui les mouillait jusqu'aux mollets ». 2) L'inversion des rôles
On l'a déjà dit, madame Rosémilly est à la fois proie et chasseresse. Ce paradoxe se poursuit durant la demande en mariage qui suit. Jean, par le biais du point de vue interne, utilise un vocabulaire galant et précieux. Jean, donc, fait preuve de « gentillesses galantes » avec des « refus qui disent oui ». En somme, une « coquette comédie d'amour ». Tout cela est donc exagéré et joué, il « simulait un grand désespoir ». Jean se déclare et répète deux fois « je vous aime » mais il est le seul à parler d'amour. À la fin de l'extrait, on constate sa déception, « il s'étonnait »,