Sauwartan
Sauwartan est situé au lieu-dit du Dérodé, à l’orée du Bois de Saint-Ghislain à Dour.
L’endroit regroupe un châssis à molette en béton et un terril classé le 30/08/1991. Il est inclus dans le site Natura 2000.
Histoire :
L’Abbaye de Saint-Ghislain, seigneur haut-justicier de la région, donna le droit d’extraire la houille dans ses bois, sous les juridictions de Dour et Hornu, à la fin du XVIIIème siècle. Au départ, le charbonnage vivote et bénéficie de malchance (accidents, …).
Une société civile est constituée en 1845. C’est « La Société du Grand-Bouillon et de Sauwartan sur Dour ». Elle dispose de moyens financiers importants qui lui permettent de creuser de nouveaux puits, d’approfondir les anciens, d’installer des voies ferrées et des fours à proximité.
En 1860, pour accroître ses moyens, la société devient, par fusion, « La Société Anonyme du Grand-Bouillon et des Chevalières du Bois de Saint-Ghislain ». D’acquisitions en fusion, Sauwartan finira dans le giron de la fameuse « Ouest de Mons » dans les années ’50.
Vers 1959, lors de la liquidation de la « Société Anonyme des Charbonnages du Borinage », dont Sauwartan faisait finalement partie, le châssis à molette et son terril furent racheté par la famille Dréau de Flénu.
Le châssis à molette en béton a remplacé un chevalement en bois en 1928. Ce châssis en béton est le seul du genre qui subsiste encore aujourd’hui sur le territoire du bassin houiller du couchant de Mons.
Conçu selon le système de Freycinet, du nom de l’ingénieur français spécialisé dans le béton armé, le châssis a été construit suivant les plans de l’architecte Crombez de Wasmes. Il subsiste encore le carré de la « recette » (endroit où s’arrêtent les cages) et une partie de « l’envoyage ». Les constructions sont faites de poutrelles de béton avec un remplissage de briques. Le béton a une souplesse d’utilisation, une forte résistance et une rapidité de mise en œuvre qui explique son emploi.
Le terril