LE DOL Exercice : → Dissertation « Savoir et ne rien dire » L'évolution de la société se fait aujourd'hui de manière rapide, il en est de même pour le développement et la multiplication des contrats. En effet, que ce soit lorsqu'une personne achète son pain à la boulangerie ou lorsque celle-ci emprunte les transports en commun, des contrats se forment tout au long de la journée des individus. Ces contrats évoluent dans un sens qui va leur donner une force obligatoire de plus en plus importante à l'égard des parties. Le sujet proposé en dissertation ici traite du fait de « se taire et ne rien dire ». Le silence a une place particulière dans le doit français. En effet, le principe contraire à l'adage « qui ne dit mot ne consent » s'est imposé et cela signifie que le silence ne vaut pas acceptation sauf dans certains cas retenus par la jurisprudence. Le silence est donc circonstancié et ambigu. En effet, il est très difficile de démontrer ce qu'il se cache derrière le silence. Dans le cas des vices du consentement, le silence vient bousculer la notion juridique du dol. L'intitulé du sujet amène a se pencher sur la question de la réticence dolosive. L'article 1109 du Code civil dispose qu'il n'y a pas point de consentement valable si ce dernier n'a été donné que par erreur ou si il a été extorqué par la violence ou surpris par le dol. Le dol est une manœuvre de l'une des parties destinée à induire l'autre en erreur et ainsi l'amener à contracter ( article 1116 du Code civil ). Il est constitué d'un élément moral, l'intention d'amener l'autre à contracter en vue de s'enrichir, et d'un élément matériel, l'agissement dolosif qui est le fait de se taire et de ne rien dire. Cet élément matériel a vu son domaine s'enrichir au fil des années de sorte qu'un acte négatif comme le silence peut être considéré comme une manœuvre frauduleuse constitutif du dol au même titre que le mise en scène ou le mensonge. Il s'agit de savoir si le silence gardé par l'une des