« Savoir » dans son sens premier, c’est être conscient de quelque chose.
Ici, ce quelque chose c’est la vie. On sait que l’on vit car on en a conscience. On a conscience d’être, de sentir, de ressentir… toutes ces actions humaines qui font que l’on se sent vivant. Que l’on se sait vivant. On peut prendre pour exemple le fait que les femmes enceintes disent « avoir une vie » en elles : elles ont conscience que l’être porté est vivant et celui-ci dès sa naissance, en aura conscience aussi. C’est donc la biologie qui nous permet dans un premier de « savoir vivre ». La respiration, la croissance… sont autant d’objets scientifiques qui permettent de démontrer qu’un individu est vivant et que celui-ci est conscient. Ainsi, dans ce sens premier, savoir c’est appréhender par l’esprit, c’est avoir la connaissance complète, c’est pouvoir affirmer ou ignorer l’existence de quelque chose. Et donc, d’après Michel HENRY, célèbre philosophe français du XXème siècle, à partir de cette définition du savoir, il a développé la science de la phénoménologie qui a pour objet l’acte d’apparaître : ainsi vivre c’est « se sentir et s’éprouver soi-même en tout point de son être ». Cela signifie que la vie n’est pas un élément universel et abscons, elle est inéluctablement unique et concrète. Elle engendre une « ipséité » qui lui est consubstantielle et qui désigne le fait d’être soi-même. Il y a donc une conscience de la vie.
Mais la vie c’est aussi évoluer, grandir, apprendre. La vie est pavée d’obstacles à surmonter, de défaites, des larmes et de pertes. Mais on y trouve aussi des victoires, de la joie, des rires, des baisers et des accolades. La vie « n’est pas un long fleuve tranquille ». Mais si l’on prend conscience de ce que l’on subit chaque jour, des efforts qu’il nous faut faire, du travail qu’il nous faut accomplir, on prend trop peu souvent conscience de la vie elle-même et de l’apprentissage qu’on y fait car ce qui nous entoure, le réel, est posé comme seule instance de