Saïd el feliz de thomas germaine
C’est l’histoire d’un jeune marocain qui décide de partir vivre en France, pour se marier à une productrice de cinéma qu’il a rencontré sur Internet et ainsi avoir des papiers. Il rencontre tout d’abord le “docteur Visa” puis embarque sur le bateau du passeur où il rencontre Amadou et retrouve un de ses amis : Mourad. Après un voyage mouvementé, il arrive à Barcelone. Saïd va demander des papiers avec Amadou à l’office d’Immigration (lieu devant lequel Thomas Germaine a eu l’idée de son spectacle), il trouve un “appartement” et est embauché au noir sur un chantier mais il en sera rapidement viré. Il revoit Mourad qui lui annonce la raison de son départ du Maroc : il est homosexuel. Saïd part pour Paris. Arrivé chez sa correspondante d’Internet, il apprend qu’elle a déménagé sans laisser d’adresse. Il retrouve Amadou qui le fait engager dans un restaurant.
Toute cette histoire nous ai conté sur une scène sans décor, par un seul acteur (Thomas Germaine) masqué, sans accessoires qui joue l’ensemble des personnages. Cependant, on “voit” le décor, les accessoires et les différents personnages en même temps ou plutôt on se les imagine. Par ces gestes, Thomas Germaine nous les mime. Ainsi, par ses positions, ses déplacements et des onomatopées d’une porte et d’un levier de vitesse qui grincent, on le voit monter dans une voiture et partir avec celle-ci. Une fois dans l’engin, il sursaute : il m’est tout de suite apparu une petite route de montagne très chaotique. Ce phénomène se produit à chaque instant de la pièce : on voit le marteau piqueur qu’il tient, la forme et la place de la fenêtre dans son appartement… L’acteur joue tous les personnages et passe de l’un à l’autre extrêmement rapidement ce qui donne un jeu dynamique, et même si c’est toujours le même acteur, les personnages apparaissent physiquement différents : Saïd est plutôt petit car quand il regarde des personnes ou des choses, il lève la tête contrairement à Amadou qui apparaît grand