Sc Ne Du Meurtre L Etranger
A – Le rôle du soleil
Le soleil, qui apparaît dès la première phrase, est sans nul doute le troisième acteur de cette scène de meurtre. On rencontre le mot « soleil » cinq fois dans ce court passage, et il est également présent à travers ses deux manifestations principales : la chaleur (« brûlure », « sueur », « brûlante ») et la lumière (« lumière », « étincelante », « éclatant »). C’est lui qui semble déclencher tous les événements. En effet, c’est « à cause de cette brûlure » que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l’Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire. En un sens, c’est contre le soleil, clairement hostile, que semble se défendre Meursault, plus que l’Arabe lui-même.
B – La souffrance physique
Si Meursault cherche à se défendre, c’est qu’il endure un véritable tourment physique. Ses sensations douloureuses sont mises en avant tout au long de l’extrait : « qui m’atteignait au front », « rideau de larmes », « mes yeux douloureux », etc. Il est surtout question du visage du protagoniste : « front » apparaît trois fois, « yeux » deux fois, « cils », « paupières » et « sourcil » une fois. La souffrance ressentie par le narrateur est symbolisée par des comparaisons avec des armes (« lame », « glaive », « épée »), qui certes renvoient au « couteau » de l’Arabe, mais qui sont en réalité les comparants de la lumière du soleil, le véritable agresseur. L’agression du soleil n’est pas seulement visuelle mais aussi auditive, car le narrateur sent des « cymbales du soleil sur mon front », ce qui indique qu’il entend un bruit assourdissant et extrêmement désagréable.
II – Un personnage dominé par son destin
A – L’enchaînement inéluctable des événements
On l’a vu, c’est le soleil qui semble être à l’origine de l’enchaînement des actions : il brûle Meursault, qui fait un pas en avant. Même si ce