schopenhauer
42.Int jour. salle de sport
Aya entre dans la salle, où Thomas entraine ses boxeurs. Elle en salue quelques uns (tapes dans la main, sourires, etc). Thomas l’observe faire son petit jeu, sans complexe. Un brin frime, un brin provoc’…
THOMAS
T’as vu l’heure Aya ?
AYA (à moitié dans sa barbe)
C’est bon, pas la peine de me souler.
Thomas n’en revient pas.
THOMAS (s’approchant d’elle)
T’as dit quoi là ?
AYA
Je peux aller me changer ? Je perds du temps là !
THOMAS
Répète ce que t’as dit.
AYA
C’est bon. J’avais un devoir sur table.
THOMAS (de plus en plus énervé, détachant les mots)
Répète ce que tu as dit !
AYA (petite hésitation, avant de se lancer)
J’ai dit… Pas la peine de me souler.
Thomas voit rouge.
THOMAS
Tu sais quoi ? Si je te soule, il y a une solution très simple. Tu vois cette porte ? Tu y vas, tu la refermes derrière toi, et tu reviens jamais.
Les autres s’arrêtent pour regarder le duel qui s’engage. Parmi eux, Issa, 17 ans, grand et baraqué, observe avec hostilité sa sœur.
Tempête dans un crâne pour Aya qui baisse la tête.
THOMAS
Alors je te soule toujours ?
Aya a la haine, mais garde la tête baissée et se contente de faire non.
THOMAS
Tu t’es excusée là ? Parce que j’ai rien entendu…
Exaspérée, elle ne le regarde toujours pas.
AYA (dans sa barbe)
Je m’excuse.
THOMAS (en rajoutant)
Quoi ?
AYA (plus fort, sans le regarder)
Je m’excuse.
THOMAS (autoritaire)
Regarde-moi quand tu me parles !
On a l’impression qu’elle va lui sauter à la gorge. Elle lève les yeux, le regard mauvais.
AYA
Je m’excuse.
Ils se regardent, tels deux taureaux prêts à s’affronter.
THOMAS
Va te changer !
Elle va vers le vestiaire. Elle échange en passant un regard plein de tension avec Issa.
Thomas remarque que les autres ont arrêté de s’entraîner.
THOMAS
Je vous ai dit d’arrêter ? On reprend. Trois rounds d’une minute ! (Déclenchant son chrono) Go !
Les combats deux par