Schumpeter : quelle analyse éconmique
« Il constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n’est jamais stationnaire mais il ne pourra jamais le devenir ». C’est ainsi que Joseph Schumpeter définit en 1942 le système capitaliste, auquel il s’est beaucoup intéressé. Joseph Aloïs Schumpeter naît le 8 février 1883 en Moravie (aujourd’hui la République tchèque) et meurt le 8 janvier 1950 à Salisbury. L’économiste a connu un grand succès grâce à ses théories sur les fluctuations économiques ainsi que par la destruction créatrice et l’innovation. Schumpeter commence ses études en 1901 à la faculté de droit de Vienne. C’est ainsi qu’il va pouvoir connaître l’économie, en suivant des cours de théoriciens de l’École autrichienne. Il s’est aussi beaucoup intéressé à la sociologie lorsqu’il découvre des auteurs comme Warner Sombart ou Max Weber. Professeur à Harvard à partir des années 1930, il formera les économistes les plus brillants de l’après guerre. Il publie de nombreuses ouvrages, « Nature et contenu principal de la théorie économique » (1908), « Théorie de l’évolution économique » (1911), « Les cycles des affaires » (1939), « Capitalisme, socialisme et démocratie » (1942) « Histoire de l’analyse économique » (1954).
Souvent éclipsée par la domination des idées de Keynes, l’analyse économique de Schumpeter revient peu à peu au premier plan. Il ne peut pas être considéré comme keynésien ni comme néoclassique. Même s’il était autrichien, il n’a jamais fait partie de l’École autrichienne. Il est donc considéré comme un économiste de l’effervescence, qualifié d’économiste hétérodoxe pour ses théories sur l’évolution du capitalisme dans les différentes démocraties. Schumpeter apporte de nombreuses contributions à la science économique, notamment en ce qui concerne la théorie des différentes crises, la théorie monétaire et l’analyse des systèmes économiques. La théorie la plus