Science, croyance et vérité
On a tendance spontanément à associer science et vérité et à opposer science et croyance. En effet, vu l’objet d’étude de la science, vu sa démarche, les applications techniques et technologiques qu’elle permet, la science semble pouvoir répondre aux trois critères les plus solides des quatre critères de la vérité. * Est vrai ce qui emporte ma conviction (suffisante subjectivement, mais insuffisante objectivement) ; ex : La foi ; je crois fermement à l’existence de Dieu sans preuves matérielle ou insuffisante subjectivement et objectivement. J’adhère sans raison objective ni réel sentiments de conviction interne et qui s’exprime par ; « je crois que » ou encore suffisante objectivement et subjectivement ; c’est la « certitude ».
Le problème c’est que je peux être convaincu sans que ce à quoi je crois sois suffisant objectivement. La passion, l’intérêt peuvent être les seuls fondements de ma conviction et parfois (souvent) le sentiment de certitude est trop vite ressenti.
* Est vrai ce qui est évident (évidence : ce qu’on ne peut pas ne pas voir, ce qui s’impose à ma vue). Cette évidence est un des critères de la vérité. Evident soit pour les sens, soit pour l’esprit de manière immédiate ou secondaire. Mais ce n’est pas par ce que je ne peux pas douter de quelque chose que la chose est pour autant indubitable (dont on ne peut douter). Ainsi Descartes en arrive à l’évidence du « cogito ergo sum » (je pense donc je suis) en ayant remis en question d’autres évidences et cette évidence (cogito ergo sum) est remise en cause par Nietzsche voyant dans le passage d’une activité psychique à un acteur de cette activité un « je » qui n’est selon lui qu’un type grammatical. Descartes serait la 1ère nouvelle victime (illusion) auquel il donne une substance et qui selon Nietzsche ne l’est pas. Présupposant à tout verbe, quand tout verbe s’accompagne d’un sujet et aussi prisonnier du désir de faire, de l’âme, de l’esprit ce qui fait