La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées définit pour la première fois le terme de handicap comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »
Cette loi prévoit notamment que tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé a le droit de s'inscrire dans « l'école de son quartier ». Cette disposition constitue une véritable révolution et ouvre la reconnaissance du droit à une véritable « existence scolaire » pour les enfants porteurs de handicaps.
En France, 6 643 592 d’élèves sont scolarisés dans le primaire dont 174 673 élèves en situation de handicap et parmi eux 4,5% sont déficients auditifs. En ce qui me concerne, j’ai côtoyé pour la première fois de jeunes sourds, âgés de 12 à 16ans lors d’un séjour adapté. Il s’agissait d’une semaine de vacances organisée par l’Association Nationale de l’Animation et de l’Education . Mon rôle était de faire passer des vacances à ces jeunes en préparant tout type d’activité avec les animateurs. J’avais une certaine réticence dans un premier temps puisque je ne m’imaginais pas comment communiquer avec ces adolescents, je me demandais comment faire pour les comprendre s’ils me demandaient quelque chose et à mon tour comment me faire comprendre auprès d’eux. Comme dans l’équipe un animateur était capable de signer , il nous a permis d’avoir une première connaissance avec la Langue des Signes Française. Au fur et à mesure du séjour, mes angoisses ont disparu et j’ai pris plaisir à passer des moments avec ces jeunes et je me suis rendue compte que la communication ne s’arrêtait pas seulement au langage oral