La scène d'exposition d'un spectacle est une scène fournissant les éléments nécessaires à la compréhension de la situation initiale. Il s'agit en général de la première scène, mais elle s'étale souvent sur plusieurs scènes (dans L'Avare ou Dom Juan de Molière, la scène d'exposition est constituée par les deux premières scènes de l'acte 1). Dans Caligula, de Camus (1944), la scène d'exposition est la scène 2 de l'acte 1.
Elle est comparable à l'incipit d'un roman. Elle est soumise à des règles[réf. nécessaire] qui consistent à présenter l'intrigue (c'est-à-dire la situation de l'histoire), le contexte (spatio-temporel...) les décors de la pièce, les costumes des personnages et les personnages et leurs liens (Tartuffe de Molière), de façon claire, intéressante, "vraisemblable" ; elle doit être entière, courte et doit intriguer le spectateur.
Elle peut aussi être considérée comme la moins intéressante de l'œuvre (ex: Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac).[réf. nécessaire]
La scène d'exposition peut également nous suggérer les obstacles à venir. Dans la scène d'exposition du Cid de Corneille, Chimène craint un renversement de situation dans la scène 1: « Et dans ce grand bonheur, je crains un grand revers. » Elle espère un mariage avec don Rodrigue si leurs pères puissants se mettent d’accord, mais elle suggère un possible retournement à venir s'il n'y a pas un arrangement entre entre les deux parents de Chimène et de Rodrigue.
La scène d'exposition peut nous renseigner sur les caractères dans la grande comédie par exemple. Dans Le Misanthrope de Molière, le dialogue entre Philinte et Alceste met en lumière la misanthropie du personnage principal, Alceste : « Moi, je veux me fâcher et ne veut point entendre. » Son portrait psychique est dressé dès les premières lignes. Dans Le Malade imaginaire, le monologue d’Argan met en avant son caractère hypocondriaque (d’humeur chagrine. Toutes les parties du corps souffrent, mais aucune lésion n’est visible). Argan est centré