se percevoir, c'est percevoir le monde

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1. L'apport de la phénoménologie au XXème siècle : se percevoir, c'est percevoir le monde

a. Qu'est ce que la phénoménologie ?

La phénoménologie est un terme utilisé pour la première fois par Husserl (1859-1938). Au cœur de la phénoménologie husserlienne se trouve le concept d’intentionnalité, qui signifie principalement que «la conscience est conscience de quelque chose». La conscience est avant tout une «visée» (lorsque nous percevons un objet, nous le «vison »). En percevant l’objet, la conscience sort d’elle-même ; c’est pourquoi elle est essentiellement «intention», et non une «chose qui pense», comme l’avait établi Descartes.
Toute conscience est conscience de quelque chose : cela signifie aussi qu’elle n’existe pas en dehors du monde. La perception de soi dépend ainsi de la perception du monde.

b. Merleau-Ponty : réhabilitation du corps dans le processus de perception

Merleau-Ponty (1908-1961), dans son ouvrage majeur, la Phénoménologie de la perception, donne au corps l’importance qu’il avait perdue dans la tradition philosophique héritée de Descartes. La notion de «corps» devient centrale : l’homme ne se réduit pas à une pensée, à une conscience de soi ; il est aussi un corps, par l’intermédiaire duquel il se trouve dans le monde. Nous sommes toujours «ici» (dans un lieu, dans un espace donné), et «maintenant» (dans un temps donné). Le sujet à ce titre appartient au monde, à la nature. Et le corps n’est pas une enveloppe ou un simple objet, dans la mesure où nous ne quittons jamais notre corps.
Etre dans le monde, c’est d’une certaine manière renoncer à vouloir expliquer, comprendre ce monde ; c’est d’abord le percevoir, et le percevoir c’est l’investir : mais en même temps que la conscience investit le monde, elle est investie par lui. La distinction habituellement établie entre un sujet percevant et un objet perçu s’estompe : en même temps que je pénètre le monde, je suis pénétré par lui. Pour Husserl, comme ensuite pour

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