Secteur bancaire
En 2004, le secteur bancaire poursuit son mouvement de concentration. Les banques françaises déjà particulièrement présentes au Maroc par le canal de trois filiales locales, bénéficient de la restructuration du secteur, puisque le CIC a, en juin 2004, fait son entrée dans le capital de la troisième banque marocaine, la BMCE.
Face à des banques commerciales globalement saines, les anciens organismes financiers spécialisés, devenus des banques avec la loi bancaire de 1993 et soumis à des règles prudentielles resserrées, souffrent toujours de difficultés de gestion en dépit de la mise en place de plans de redressement.
La réforme de la loi bancaire est actuellement à l’ordre du jour afin de permettre à la banque centrale de mieux tenir son rôle de supervision et de contrôle ; cette réforme passe notamment par le désengagement de la banque centrale du capital des banques publiques et le renforcement des règles prudentielles.
Les concours bancaires demeurent au Maroc la principale source de financement de l’économie. Cette situation explique que, malgré des taux d’intermédiation encore élevés par rapport aux coûts des ressources, le secteur bancaire marocain soit dans l’ensemble florissant.
Chapitre 1 : La présentation du secteur bancaire au maroc.
1 Le paysage bancaire marocain
1. Un potentiel de développement encore très important: A fin décembre 2003, les 19 banques agréées marocaines offraient au pays un guichet pour 17 000 habitants, soit un taux de bancarisation qui ne concerne encore que le quart de la population totale, mais la moitié de la population urbaine. Près du tiers du réseau bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise.
1-2. Une présence marquée des banques étrangères : Les grandes banques privées du royaume comptent dans leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion. On recense:
- Des filiales