Security market program : le week end du 9 mai
Avec un euro a 1,25 $, la crise est palpable, les taux d’intérêts pour les remboursements des dettes grecques et portugaises battent des records. Malgré l'accord sur le fond de sauvetage pour la grèce de 110 milliards d'euros, décidé par les ministres des finances des Etats-membres et soutenu et complété par le FMI (a hauteur de x milliards d'euros), 48 000 contrats ont été placés par des spéculateurs pariant sur la baisse de l'euro. Face au mur l'acteur le plus déterminant va être la BCE et nous allons voir pourquoi mais aussi avec quels limites.
a) Le SMP : une position engagée
La BCE ce week end du 9 mai, est face au mur, si elle veut empêcher l'euro de s'effondrer elle doit devenir moteur des négociations qui s'engage. En effet les responsables de la BCE savent parfaitement comme il est complexe de trouver des accords au sein de l'UEM, elle sait aussi qu'elle n'a pas une seconde a perdre. Comme l'écrit Clément Fontan dans « going nuclear » la BCE craint l'ouverture des différentes places financières mondiales. De plus elle devra tabler sur des prises de décisions irrationnelles pour s'en sortir, à l'instar de la crise de la baie des cochons à Cuba en 1962 ( Exemplifiée par Allison 1971). C'est dans ce contexte précipité et dangereux qu'elle va présenter son Securities Market Program (ou SMP).
SMP est un programme qui vise a intervenir sur le marché des bons du trésor en rachetant la dette publique des membres de la zone euro sur le marché secondaire. Le problème est que cette pratique est interdite depuis le traité de Maastricht. En effet celle-ci peut créer des risques d'inflation, phénomène que la BCE est destiné a combattre. De plus racheter les dettes de pays de l'UEM remet en question la position indépendante de la BCE. Le SMP n'est donc pas un outil comme les autres.
La BCE va donc passer outre les principes idéologiques même de l'UEM.
Le SMP répond en effet a une crise qu'aucuns acteurs