Sed non satiata
Questions
Les quatre sonnets de ce corpus de ce corpus furent rapprochés car ils font tous un éloge poétique des qualités la femme aimée, voir une allégorie ces dernières, et chaque poète s’y prend à sa manière propre. Par exemple, « La belle matineuse » de Vincent Voiture issu du recueil Les Œuvres fait l’éloge de la femme aimée par le poète un matin au lever du soleil, il la divinise, en l’élevant au même niveau qu’une « Nymphe divine », comme Baudelaire dans « sed non sasiata » qui qualifie son amante Jeanne Duval de « Bizarre déité ». Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt, dans son sonnet « Le bien vient en dormant », préfère observer la femme qu’il aime Climène dormir sur un hamac pendant un rand jour d’été. Il en profite alors pour observer sa dulcinée et finit par être envouté par son charme. Pour ce qui est du poème de Louise Labbé, il fait un éloge de l’unité que confère sa relation avec son amante : « Lors double vie à chacun en suivra. Chacun en soi et son ami vivra »
Commentaire
Issu du célèbre recueil de poèmes de Charles Baudelaire « Les fleurs du mal » « Sed non satiata » voudrait dire : « mais non comblée ». Ce sonnet était dédié à l’une des maitresses de Baudelaire et la plus citées dans ses poèmes, il s’agit d’une métisse nommée Jeanne Duval. Nous étudierons d’abord dans un premier l’érotisme de la femme dans ce poème et ensuite nous verrons pourquoi ce titre fut choisi.
L’érotisme chez Baudelaire est souvent lié dans ce recueil à l’exotisme car au moment où il écrit ces poèmes il entretenait une longue et tumultueuse relation avec l’une de ses maitresses Jeanne Duval qui était métisse. Baudelaire idolâtrait cette dernière il la considérait comme une « déité, brune comme les nuits ». Dans la première strophe il fait l’éloge du parfum de l’amante, on peut voir cela à cause d’un groupe faisant appel au sens de l’odorat : « parfum mélangé de musc et de havane », (le musc étant un parfum