Segmentation chanel
Louis Vuitton, Hermès, Gucci, Prada, Burberry... Tirés par les clientèles émergentes comme les Chinois et les Brésiliens, les grands noms du luxe ont affiché depuis deux ans des croissances à deux chiffres, loin de la morosité d'autres secteurs de l'économie mondiale.
Les griffes européennes, qui exportent l'essentiel de leur production, représentent 70% du marché du luxe, qui selon plusieurs études publiées ces jours-ci restera un très bon filon ces prochaines années. Et ce, même si la vigueur du marché en 2012-2014 sera moindre que les croissances supérieures à 10% en 2010-2011.
Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG) parue mardi, le marché des biens personnels de luxe (vêtements, accessoires, bijoux...) progressera d'ici 2014 de 3 à 7%. Le cabinet Bain&Company prédit lui 6-7% de mieux en 2012. Quant aux services de luxe (voyages, restaurants, spas...), ils vont gagner 12% d'ici 2014, selon BCG.
Voitures incluses, le marché mondial du luxe pèse déjà selon BCG 1.400 milliards de dollars (1.130 milliards d'euros) et devrait avoisiner les 1.500 milliards de dollars d'ici 2014 (1.200 milliards d'euros).
Les pays émergents en force
Malgré sa bonne santé, il est aussi confronté à de nouveaux défis. D'abord, si l'essentiel des ventes du secteur ont encore lieu sur les marchés matures (Europe, Etats-Unis, Japon), la clientèle change. et achète toujours plus lors de voyages, modifiant d'autant les habitudes de consommation.
«Ce qui surprend, c'est la puissance des consommateurs émergents à travers leurs voyages. Ce sont eux qui génèrent les ventes partout dans le monde. Il y a deux Chines, celle de l'intérieur et la Chine des Chinois qui voyagent. La deuxième consomme autant que la première, voire plus», relève Olivier