Semiologie
_____________ EXERGUE « Au milieu de cet embrouillamini, il n’est pas facile d’établir une science de l’image comparable à la science linguistique. Mais si nous pouvons convenir d’abord que le travail d’un artiste ou d’un technicien de l’image consiste à structurer la lumière par les mêmes moyens qui servent à structurer la lumière dans la réalité, et ensuite que cette structuration de lumière est porteuse d’information, alors nous devrions pouvoir commencer à élaborer cette science.» James-J. GIBSON psychologue américain
_____________ b) L’ALPHABET ICONIQUE Le signe, quel qu’il soit, n’est pas le référent mais seulement la chose qui en tient lieu. Il n’est pas évident aux yeux de tous que la distance du référent au signe existe. Pas plus qu’il n’est évident que l’usage des signes répond à une codification sociale. C’est pourtant le cas. Toute communication n’est possible que s’il existe un code commun à l’émetteur et au récepteur et réciproquement. Et un code, c’est un répertoire fini de signes (un dictionnaire) soumis à des règles de combinatoire (une syntaxe). Il n’en n’est pas autrement de l’image, on le verra. Pour que la communication s’établisse, émetteur et récepteur devront donc partager un code. Il devra y avoir convention, tacite ou explicite, entre les protagonistes. Le code est un système de conventions permettant de transmettre, à l’aide de signes, ses idées sur un réel. C’est, pour un groupe d’individus, la seule façon pratique de communiquer entre eux. Le code est l’outil qui permet de transcrire en une entité cohérente (le message) un certain nombre de signes qui correspondent chacun à une partie du réel, à un référent spécifique. Rédiger un message, alphabétique ou iconique, consiste donc à donner une structure langagière à une série de signes. Fabriquer une image fonctionnelle consiste