Separaion des pouvoirs chez montesquieu
« Tout serait perdu si le même Homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. » Cette citation reflète l’intérêt de la séparation des pouvoirs qui consiste à confier les différents pouvoir d’un Etat : le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire à des organes bien distincts afin d’éviter tout abus de pouvoir. Montesquieu (1689-1755), est un écrivain français mais surtout un philosophe et un penseur politique. Philosophe des Lumières (mouvement apparu au XVIIIe), la Raison occupe désormais une place prépondérante par rapport à la Nature. Montesquieu descend d’une famille noble : les de Secondât et occupe la fonction de magistrat. Son origine sociale ressort dans ces théories même si il tient à mener un combat face à l’absolutisme notamment sous Louis XIV, mais surtout contre le despotisme qui est un régime politique dans lequel la quasi-totalité des pouvoirs est entre les mains d’un seul et où la garantie des libertés des individus n’est donc pas assurée. Dans le livre De l’esprit des Lois, Montesquieu s’est efforcé à définir les moyens de limiter les pouvoirs de l’Etat afin d’assurer aux citoyens la plus grande liberté politique en observant les institutions anglaises du XVIIIe. Montesquieu est le théoricien de la séparation organique des pouvoirs, son prédécesseur est le philosophe anglais John Locke qui avait théorisé la séparation fonctionnelle des pouvoirs. La liberté politique est le droit d’autodétermination comme expression de la volonté individuelle. On peut se demander en quoi consiste cette théorie de la séparation des pouvoirs et quelles sont ses limites. Pour répondre à cette question, il convient de montrer que la séparation organique des pouvoirs a plusieurs objectifs (I) et dans un