Sequence 1n 2
1 La notion d'éthique
L’analyse de cette relation médecin / patient, permet de pointer différents problèmes dans le comportement du Docteur P. : au niveau de la communication : il n’a pas essayé d’entrer en contact avec la patiente (ou avec sa mère) pour discuter de la cause de son état, des options de traitements ou de la possibilité de rester à l’hôpital jusqu’à la guérison ; au niveau du consentement : il n’a pas obtenu le « consentement éclairé » de la patiente pour le traitement ; au niveau de l’empathie : il montre peu d’empathie et peu de compassion pour sa patiente. Il est possible qu’il ait accompli son traitement chirurgical avec grande compétence et qu’il était fatigué à l’issue d’un long service, mais cela n’excuse pas le non-respect des principes éthiques.
Cependant, il ne suffi t pas de parler pour communiquer. Il ne suffi t pas d’être vigilant pour être « éthique ». Dans le domaine sanitaire et social, plus que dans tout autre, il convient de toujours placer l’usager ou le patient au premier plan.
Définition et délimitation des champs d’application Le français possède deux termes pour désigner sensiblement la même chose : « l’éthique » (du grec ethos : habitude) et « la morale » (du latin mores : mœurs). Les deux termes renvoient à l’ensemble des jugements destinés à influencer la conduite des hommes. Mais une distinction existe pourtant selon laquelle : « La morale commande à tous, l’éthique recommande à quelques-uns. » (Dictionnaire de droit de la santé et de la biomédecine, 2006).
2. Intérêts et limites
L’éthique professionnelle des médecins (mais l’on pourrait l’étendre à bien d’autres professions sanitaires ou sociales) repose principalement sur des valeurs. On peut relever :
des valeurs professionnelles : servir avec compétence, efficience, objectivité et impartialité ;
des valeurs liées à la morale : agir en tout temps de manière à conserver la confiance des usagers/des patients ;
des valeurs liées