Serment des horaces
Il en est même le manifeste.
Réalisé en 1787-1785, Le Serment des Horaces est une huile sur toile de 3,30 x 4,25 m.
La présentation en frise, comme un bas-relief, est inspiré de l'antiquité. L'architecture est romaine avec des colonnes doriennes.
L'ensemble est statique, l'instant est figé, ce qui est caractéristique du néo-classicisme.
Il se dégage une sensation de rigueur due à la forte géométrisation de la composition.
Les horizontales et les verticales de l'architecture stabilisent l'image.
La scène est construite sur un rythme ternaire : 3 arcades, groupe de 3 hommes à gauche, 3 femmes à droite.
Les personnages sont répartis en trois groupes sous chaque arcade. Les 3 arcades divisent la surface et dans le même temps relient les personnages entre eux.
La composition est construite pour faire converger les regards vers le centre de l'œuvre c'est-à-dire le bras tendant les glaives. Le moment crucial, prétexte du tableau. Les frères Horaces prêtent serment à leur père de sacrifier leur vie pour la patrie.
Les lignes de fuite du carrelage au sol et des murs aboutissent à ce point de fuite central où culmine la tension dramatique.
La composition du groupe des hommes est tendue, construite à base d'obliques. Il s'en dégage force et virilité.
Le groupe des femmes construit à base de courbes et d'arabesques semble "s'affaisser" et transmet la sensibilité et l'affliction de Sabine (sœur des Curiaces, mariée à l'aîné des Horaces) et Camille (sœur des Horaces, fiancée à un Curiace).
Le néo-classicisme (1760-1830)
Après la sensualité exacerbée du rococo, le néo-classicisme exalte la grandeur et la force.
Les artistes puisent leur inspiration dans l'Antiquité.
Les sujets sont moraux et servent la raison, l'héroïsme, l'abnégation, l'amour de la patrie, le sacrifice de l'intérêt particulier, ...
Il se dégage de ces œuvres pensées avec rigueur, une certaine austérité