Ses classes populaires en déclin ?
SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Des classes populaires en déclin ?
Introduction : Les 30 glorieuses ont marqué un tournant dans l’économie française qu’elles ont transformé : l’économie s’est tournée vers l’industrie, marqué par le plein emploi. Cependant aujourd’hui, les classes populaires (classe ouvrière et les moins favorisés) sont moins importantes par le nombre d’ouvriers et par l’absence de conscience de classe. Les transformations socio-économiques ont-elles permis l’homogénéité sociale par une disparition des classes populaires ?
I. DECLIN DES CLASSES POPULAIRES A. La moyennisation
La moyennisation est un processus étudié par le sociologue français Henri MENDRAS, selon lequel on assisterait à une atténuation voire une disparition des différences entre groupes sociaux. La moyennisation correspond à une centration des classes moyennes. La moyennisation provient de la tertiarisation de l’économie, qui correspond à la croissance du poids du secteur tertiaire dans la production et dans l’emploi, de la consommation et de la culture de masse. En effet, la tertiarisation de l’économie a entrainé un déclin du nombre d’ouvriers, qui par conséquent se sont retrouvés dans le secteur tertiaire, caractéristique des classes moyennes. Les classes populaires ont donc connu une hausse du niveau de vie. Cette hausse de niveau de vie a permis une homogénéisation de la consommation, les ouvriers consomment le même type de bien que les membres de la classe moyenne, comme le prouve l’étude des taux d’équipements en électroménager. La culture de masse est diffusée par les médias de masse tels que la télévision ou la radio, qui conduit à une homogénéisation des pratiques sociales et culturelles. De plus, la démocratisation de l’école, et donc la moyennisation de l’enseignement a permis une ascension sociale remarquable. En effet, prenons l’accès au diplôme : la démocratisation a permis aux enfants des milieux modeste d’obtenir un diplôme et par conséquent