Ses crise irlande
CRISE DE LA DETTE
SAUVETAGE DE L'IRLANDE - La zone euro assure le service minimumLe plan d'aide à l'Irlande atteint 85 milliards d'euros. Destiné à rassurer les marchés, ce chiffre s'avère en réalité très trompeur.Par Marc Vignaud
SAUVETAGE DE L'IRLANDE - La zone euro assure le service minimum
Si l'Irlande rembourse le fonds de stabilisation européen, la France n'aura pas déboursé d'argent pour venir à son secours © Peter Morrison/AP/Sipa
Comment rassurer les marchés à tout prix sans assécher le mécanisme de soutien financier mis en place après le sauvetage de la Grèce pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté ? C'est la question délicate à laquelle ont tenté de répondre les ministres des Finances de l'Union européenne, réunis dimanche à Bruxelles pour finaliser le plan de sauvetage irlandais. Officiellement, 85 milliards d'euros ont été débloqués pour sauver l'île d'émeraude de la débâcle financière. Une somme conséquente sur le papier, mais qui n'engage que très peu la solidarité des autres pays de la zone euro.
L'Irlande devra, en effet, financer elle-même une grande partie de ce montant. Au terme de l'accord, elle va devoir puiser pas moins de 17,5 milliards d'euros dans son fonds national de réserve pour les retraites afin de recapitaliser ses banques. L'aide extérieure effective n'atteindra donc "que" 67,5 milliards. Le FMI en fournira un tiers, soit 22,5 milliards d'euros. La Grande-Bretagne (3,8 milliards), la Suède (0,6 milliard) et le Danemark (0,4 milliard) participeront à l'effort, à hauteur de 4,8 milliards d'euros, via des prêts bilatéraux. La facture pour la seule Union européenne sera donc limitée à 40,2 milliards d'euros. 22,5 milliards proviendront du fonds de 60 milliards d'euros garanti par le budget communautaire et géré par la Commission de Bruxelles.
La peur d'un nouveau sauvetage coûteux
Au final, la zone euro elle-même, pourtant concernée au