Sesl'etat tente la reconquête de 39 cités de marseille
C'est la police judiciaire qui a ouvert les débats. Avant d'imaginer toute forme de rénovation, il faut éliminer le cœur du problème, le trafic de drogue. Six personnes qui animent le plan de revente ont été arrêtées par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants, en possession d'une faible quantité de résine de cannabis et de coke. Mais toute la difficulté, dans cette entreprise de reconquête, est d'éviter que les dealers et les guetteurs ne reviennent immédiatement réinvestir le terrain, un phénomène qui se reproduit presque toujours jusqu'ici.
Après la première phase, répressive, les forces de l'ordre vont rester durant plusieurs semaines, dans les cités concernées. Viendra ensuite l'étape de l'amélioration du cadre de vie ou les services de la ville, de la police municipale et la Communauté urbaine vont commencer par débarrasser les carcasses de voiture ou les encombrants qui transforment les parkings en décharges publiques.
Des travaux de rénovation seront également entamés par les bailleurs sociaux. Enfin, la dernière étape du dispositif consistera à favoriser l'emploi.
Au total, 39 cités sur les 80 qu'abrite Marseille ont été répertoriées. La campagne a démarré voilà près de deux mois. A ce jour, quatre cités ont été "traitées" – Félix-Pyat, Solidarité, Bassens et La Paternelle. Et à l'instar du Clos La Rose, quatre autres sont en cours de traitement.
Premier bilan : 450 auteurs de délits divers interpellés, 32 trafiquants incarcérés, près d'une tonne et demie de cannabis saisie, environ 20 kg de cocaïne, des armes offensives, dont huit kalachnikovs et des pistolets